Dans ce contexte mondial aussi exceptionnel qu’inédit, les musées aux quatre coins du monde ont fermé pour une durée encore indéterminée. Heureusement, les nouvelles technologies permettent encore aux musées de venir à nous. Tandis que les œuvres se reposent des visiteurs, eux-mêmes confinés, pourquoi ne pas revisiter quelques œuvres d’art ayant pour sujet des personnages dans un intérieur ? Voici donc le confinement vu par l’histoire de l’art en dix points de vue.
1. Jan Van Eyck, Les Époux Arnolfini (1434)
A l’heure où les réunions de famille ne peuvent avoir lieu, ce double portrait rend compte du mariage de Giovanni Arnolfini, un riche banquier qui s’était établi à Bruges en 1421, et son épouse Giovanna Cenami. Leurs mains jointes, situées entre le lustre et le petit chien symbolisant la fidélité, équilibrent et unifient la composition.
Au XVe siècle, le sacrement du mariage ne nécessitait pas l’intervention d’un prêtre. Il pouvait être célébré en privé, en présence de deux témoins. Ces derniers sont d’ailleurs visibles dans le reflet du miroir circulaire au fond de la pièce.
En effet, la technique de la peinture à l’huile, venue d’Italie, permit à Van Eyck une précision miniaturiste et une impressionnante abondance de détails. Le cadre du miroir, par exemple, est orné de représentations des quatorze stations du chemin de Croix de Jésus Christ.
D’autres détails, tels que les costumes, le mobilier en bois sculpté, le tapis au sol, ou encore la présence d’oranges – un fruit luxueux car importé – indiquent la richesse matérielle du couple.
Toutefois, les époux ont ôté leurs chaussures. Si les chaussures de Giovanni sont mise en évidence dans le coin inférieur gauche, celles, rouges, de Giovanna sont visibles près de la banquette, au fond du tableau. Nous assistons donc bien à une union spirituelle, en toute intimité, dont l’œuvre de Van Eyck fait office de précieux registre.
2. Le Caravage, Le Joueur de luth (1595-1596)
Pour beaucoup, le confinement est l’occasion d’apprendre (ou réapprendre) à jouer d’un instrument de musique. Dans cette œuvre de la période romaine du Caravage, un jeune homme est assis à une table où sont disposés un bouquet de fleurs, des fruits, une partition musicale et un violon. L’éclairage latéral, typique de l’artiste, met en avant le volume des différents éléments de la composition.
Mais malgré son traitement dramatique de la lumière, le naturalisme est au cœur des préoccupations du peintre. Des imperfections sont visibles partout : les poires présentent des griffures, les feuilles de papier sont légèrement cornées, même le violon a une corde cassée.
La partition d’après laquelle joue le musicien reproduit les vraies notes d’une chanson de Jacques Arcadelt, intitulée « Tu sais que je t’aime ». Ceci n’est guère surprenant puisque l’on suppose que modèle pourrait être Mario Minniti, qui fut l’amant du Caravage.
Selon l’historien de l’art Franca Camiz, il pourrait également s’agir du castrat Pedro Montoya. In fine, la sensualité du modèle à la chemise entrouverte n’attire pas davantage le regard que les éléments de nature morte. Si le tableau est une invitation aux plaisirs de la vie, il n’est pas question de les hiérarchiser. Comme le disait le Caravage : « Il me coûte autant de soin pour faire un bon tableau de fleurs qu’un tableau de figures. »
3. Samuel van Hoogstraten, Vue à travers une maison (1662)
Les intérieurs hollandais du XVIIe siècle ont de quoi impressionner par leur sobriété et leur aspect méticuleusement rangé. Leur abondance dans l’histoire de la peinture témoigne par ailleurs d’un attachement symbolique à l’espace domestique : un foyer bien tenu reflétait une morale exemplaire. Tout naturellement donc, un balai se dresse au premier plan.
Mais notre regard est vite attiré au loin, car le peintre Samuel van Hoogstraten, un talentueux disciple de Rembrandt, maîtrisait à la perfection l’art du trompe-l’œil.
Dans ce tableau, il nous donne à voir une enfilade de pièces, qui semble creuser l’espace. Accroché aujourd’hui dans un petit couloir de la demeure de Dyrham Park, il remplit ce rôle illusionniste à merveille.
Le spectateur peut discrètement observer l’intérieur de cette maison puisque les résidents, réunis autour d’une table dans la pièce suivante, semblent distraits par leur conversation, bien que le miroir sème le doute.
Les animaux en revanche, ne sont pas dupes : si le chien nous accueille avec curiosité, le chat semble plus méfiant. Quant au perroquet, perché au bord de sa cage ouverte, il est comme nous, sur le seuil… en partie enfermé, mais ouvert sur l’extérieur.
4. Jean-Honoré Fragonard, La Liseuse (1770)
L’éclatante Liseuse de Fragonard, installée dans un fauteuil, tient un petit livre dans sa main droite. Sa toilette jaune contraste fortement avec les rubans violets et le coussin contre lequel elle est délicatement adossée.
Si le peintre rend merveilleusement bien les textures en usant de différents effets de matière, il ne nous permet pas de lire le texte de l’ouvrage, comme c’était le cas dans l’œuvre du Caravage. Il y a toutefois fort à parier qu’il s’agissait d’un roman, un genre littéraire en plein essor au XVIIIe siècle, tout comme les cabinets de lecture.
La touche extrêmement rapide et enlevée donne un caractère esquissé à la toile. Ce style rapproche La Liseuse des « Figures de fantaisie » – une série d’une quinzaine de tableaux engagée par Jean-Honoré Fragonard vers 1769. Parmi elles, on retrouve le fameux tableau longtemps identifié à tort comme un portrait du philosophe des Lumières, Denis Diderot.
Le vêtement extravagant, le coloris et même les dimensions de La Liseuse correspondent aux figures de fantaisie. Mais le fait que la jeune femme soit montrée de profil, plongée dans sa lecture, et non de face comme les autres, a semé un doute. Toutefois, un croquis retrouvé en 2012, puis l’utilisation d’imagerie scientifique en 2017 a permis de confirmer que le visage du modèle était initialement tourné vers le spectateur…
5. Caspar David Friedrich, Femme à la fenêtre (1822)
On connaît surtout Caspar David Friedrich pour ses paysages allégoriques qui placent la figure humaine dans une nature vaste et étendue. Mais le célèbre peintre romantique allemand a également réalisé trois scènes d’intérieur, dont ce petit tableau.
Dans une pièce sombre à l’aspect épuré, le spectateur ne voit guère que les murs et un morceau de parquet. Mais le regard est inexorablement attiré vers une femme qui regarde par la fenêtre.
Il s’agit de Caroline, la femme de Caspar David Friedrich, qu’il a épousé quatre ans auparavant. Si elle nous tourne le dos, c’est qu’elle regarde par la fenêtre de l’atelier de son mari. Elle observe vraisemblablement un bateau naviguant sur l’Elbe : nous en apercevons le mât en haut de la composition. Au loin, sur l’autre rive du fleuve, se dresse une fine rangée de peupliers.
Dans une délicate harmonie de bleus, de verts et d’ocre, encouragée par la douceur de la lumière provenant de la fenêtre, le tableau prend une dimension contemplative. L’œuvre nous invite finalement à interroger ce qui relève de l’intérieur et de l’extérieur, du proche et du lointain. Elle nous rappelle, enfin, qu’il est possible de voyager sans sortir de chez soi.
6. John Everett Millais, Mariana (1851)
La confrérie préraphaélite – s’inspirant de l’art médiéval, d’avant Raphaël – fut fondée au milieu du XIXe siècle par William Holman Hunt, John Everett Millais et Dante Gabriel Rossetti, trois étudiants à la Royal Academy.
Leur souhait était de renouveler la créativité de la scène artistique anglaise, dont ils estimaient qu’elle avait sombré dans une léthargie conventionnelle.
La source de cette œuvre de Millais est littéraire, puisqu’elle s’appuie sur le poème Mariana (1830) de Tennyson d’après une pièce intitulée Mesure pour mesure, écrite par Shakespeare au début du XVIIe siècle.
Le personnage de Mariana, abandonné par son fiancé Angelo après le naufrage du navire qui transportait sa dot, se languit ici de son amour perdu. Le tableau fut d’ailleurs exposé en 1851 avec ces quelques vers de Tennyson (traduits par Mallarmé) : « Elle dit uniquement : « La nuit est morne, il ne vient pas », dit-elle ; elle dit : « Je suis lasse, lasse, je voudrais être morte ! ».
Les feuilles mortes dispersées au sol évoquent l’attente et la longueur de temps. Elles font également le lien entre les fleurs et feuilles stylisées aux murs et sur la broderie, et les arbres que l’on voit à travers la vitre.
Quant à l’attitude corporelle de Mariana, qui fait écho à l’aiguille plantée dans son ouvrage, soulignent son impatience et sa mélancolie. L’heureuse scène de l’Annonciation représentée sur les vitraux semblent narguer notre héroïne nostalgique.
7. Vincent Van Gogh, La Chambre à coucher (1888)
Après deux années passés à Paris, Vincent van Gogh s’installa à Arles entre février 1888 et mai 1889. Il y produisit quelques 200 tableaux, inspirés par les aplats de couleurs chatoyantes et les contours purs des estampes japonaises. Peinte après une période de dépression, la Chambre à coucher devait être « suggestive […] du repos ou du sommeil en général », et la vue du tableau devait « reposer la tête ou plutôt l’imagination » (lettre à Théo van Gogh, 16 octobre 1888).
Le décor de la chambre est d’une grande simplicité. Outre le mobilier, réduit à un lit et deux chaises, la composition rassemble des objets simples et associés au délassement. Aussi aperçoit-on une serviette de bain, un miroir, un pichet et un verre, une bassine avec du savon, une brosse, de même que quelques flacons rapidement esquissés.
Aux murs sont accrochées des œuvres de Vincent van Gogh, dont deux portraits de ses amis : le peintre Eugène Bloch à gauche, l’officier Paul-Eugène Milliet à droite. Si le déséquilibre de la perspective est d’emblée perceptible, il est intéressant de savoir que les angles de la Maison Jaune, où Vincent van Gogh rêvait de fonder une colonie d’artistes, étaient effectivement dissymétriques.
L’artiste nous invite ici dans l’intimité de son havre de paix. Il ne nous propose aucune projection vers l’extérieur puisque les portes et volets semblent fermés. Si l’expression passe par les couleurs, des recherches ont prouvé que celles-ci ont changé depuis la création du tableau, en raison du vieillissement des pigments. Dans sa lettre d’octobre 1888, le peintre décrivait notamment des murs violets. La Chambre à coucher du musée d’Amsterdam est la première des trois versions que Vincent van Gogh réalisa de ce tableau – de quoi vous amuser en à pointer les différences !
8. Henri Matisse, Fenêtre ouverte à Collioure (1905)
Contrairement à Vincent van Gogh, Henri Matisse nous ouvre ici la fenêtre en grand et nous présente la vue depuis son atelier du Port d’Avall à Collioure.
C’est dans ce petit village de pêcheurs proche de Perpignan qu’Henri Matisse eut la révélation de la couleur qui initia le fauvisme. Fenêtre ouverte à Collioure fut exposée dans la fameuse salle VII du Salon d’automne de 1905, avec d’autres toiles dont le critique Camille Mauclair dit que leurs couleurs vives étaient comme « un pot de peinture jeté à la face du public ».
Dans cette œuvre charnière, la composition est organisée autour d’une succession de mises en abîme : le mur enserre une porte-fenêtre, qui donne sur un balcon (ou un simple rebord ?), qui encadre un paysage.
Mais alors que nous pourrions nous attendre à un effet d’ombre dû au contrejour, le coloris est plus que chatoyant. En effet, la suppression des ombres fait partie des choix picturaux effectués par Matisse et Derain lors de l’été 1905.
Les aplats de vert, rouge, rose et violet de l’intérieur de la pièce contrastent avec les petites touches fragmentées, posées en virgule, de la végétation, qui semble s’échapper des pots de fleurs pour venir orner le second cadre. Le traitement sommaire des bateaux, de la mer et du ciel combine, enfin, cette variété rythmique des touches. Si le motif de la fenêtre est un incontournable de l’histoire de la peinture –Leon Battista Alberti, à la Renaissance, assimilait le tableau à une « fenêtre ouverte » sur le monde – Matisse fait de cette œuvre un manifeste de la modernité. A partir de son sentiment devant le paysage, il aboutit à un système coloré non plus descriptif, mais purement décoratif.
9. Edward Hopper, Cape Cod Morning (1950)
L’originalité du point de vue de cette œuvre du peintre américain Edward Hopper réside en ce qu’elle nous montre un personnage en intérieur… mais vu de l’extérieur ! Dans cette toile de 1950, une femme s’appuie sur meuble – peut-être une table – pour se pencher vers l’avant. Elle regarde intensément au loin, depuis son bow-window.
Comme chez Caspar David Friedrich, le modèle s’inspire vraisemblablement de Joséphine Hopper, l’épouse du peintre depuis 1924. Les époux se rendirent pour la première fois au cap Cod, une presqu’île du Massachusetts, en 1930, avant de s’y faire construire une maison. Edward Hopper y passa finalement près de quarante étés. Mais malgré la beauté du paysage environnant, le peintre ne nous y donne pas à voir ici. La vue que contemple le modèle est placée hors-champ.
Au sein de cette composition qui rappelle la photographie, l’espace est scindé en deux verticalement. Une tension visuelle s’installe alors entre intérieur et extérieur, soulignée également par les ombres strictes que crée la lumière franche. La géométrisation des formes de la façade, quant à elle, compresse l’espace pictural.
L’austérité de la maison tranche avec l’aspect sauvage et vaste du jardin. Finalement, le spectateur, le modèle et le paysage sont tous isolés les uns des autres. La cloison empêche le spectateur d’entrer en lien avec la femme, qui de son côté n’a accès à la vue qui semble l’intriguer. Malgré l’apparente banalité de la scène, et son absence de narration, Hopper nous ramène, comme souvent dans ses toiles, à une atmosphère de silence évocateur.
10. Richard Hamilton, Just what is it that makes today's homes so different, so appealing? (1956)
Ce collage fut initialement créé par l’artiste britannique Richard Hamilton pour l’affiche de l’exposition This is Tomorrow en 1956, pour laquelle il conçut d’ailleurs une installation. Mais ne vous fiez pas à son format réduit : cette œuvre majeure a sans doute signé l’acte de naissance du Pop Art.
L’œuvre, créée à partir d’images de magazines, parodiait la culture publicitaire américaine des années 1950. Le titre, que l’on pourrait traduire par : « Qu’est-ce donc qui rend les foyers d’aujourd’hui si différents, si attrayants ? », fut quant à lui repris d’un numéro de la publication féminine Ladies’ Home Journal.
L’intérieur que nous montre Hamilton est pour le moins tape-à-l’œil. Saturée d’objets les plus en vogue, tels que le téléviseur, l’aspirateur Hoover au tuyau extra-long, le lecteur vinyle, ou encore l’abat-jour portant l’emblème des voitures Ford, la composition est chargée et n’a de cesse de stimuler le regard. En effet, à cette époque, les biens manufacturés affluaient au Royaume-Uni, en provenance d’une Amérique à l’économie nouvellement prospère.
Mais Hamilton ne se contente aucunement de faire l’apologie de cette nouvelle société de consommation. Les propriétaires de cet appartement, certes glamour, pourraient également être perçus comme vulgaires. Le maître de maison, avec sa musculature exacerbée et son regard vacant, tient une sucette-haltère affichant le mot « POP ». Elle semble indiquer sa compagne, installée sur le canapé. Le plafond, quant à lui, évoque sans aucun doute la Course à l’espace en ces temps de guerre froide. Un intérieur fascinant et qui laisse néanmoins Hamilton – qui semble avoir discrètement signé avec le jambon en conserve (« HAM » en anglais) – sceptique.
Bravo Charlotte et merci d’égayer notre confinement . C’est vrai que tous les musées rivalisent en ce moment pour nous proposer des sorties virtuelles fort passionnantes. J’espère que vous allez bien.
Merci beaucoup Virginie 🙂
Coucou Charlotte,
encore une belle recherche bien appropriée en ces temps difficiles!
Bravo à toi et bon courage!
Jocelyne
Merci Jocelyne! Bisous!
MERCI Charlotte d’amener du beau et de l’intelligent pendant notre confinement. Comme toujours, j’ai un faible pour Matisse et j’aime également beaucoup la N°5 de Caspar David Friedrich: je remarque que ce sont ceux qui ont les fenêtres ouvertes…tiens tiens! Comme un besoin d’air frais et de liberté….
Quelques remarques complémentaire: si, comme l’indique le tableau, un foyer bien tenu (donc bien rangé) est signe d’une morale exemplaire, alors j’ai du soucis à me faire. J’ai beau, beaucoup ranger et faire des tris depuis le début du confinement, j’ai encore des progrès à faire avant d’être un exemple!!Haha Par ailleurs je pense que beaucoup de confinés vont finir comme le monsieur très musclé du pop art!
Je pense beaucoup à vous Charlotte car j’imagine qu’en raison du confinement, le mariage a dû être annulé et j’en suis vraiment désolée pour vous deux. J’espère que vous pourrez facilement le décaler à une autre date?
Je vous embrasse
Florence V
Merci Florence pour ce message qui m’a donné un grand sourie 😉 Prenez-soin de vous!
Merci beaucoup, Charlotte; grâce à vous je viens de passer un merveilleux moment.
J’espère que tout va pour le mieux pour vous .
Sylvie Binn
Oh, merci Sylvie! je suis ravie que la sélection vous ait plu. Fort heureusement, moi et mes proches vont bien. A bientôt!
Bonjour Charlotte,
J’ai passé un agréable moment sur ces œuvres qui sont magnifiques et tes commentaires enrichissants m’ont plu !
Mon tableau préféré est le numéro un donc le plus vieux comme moi !!!
Surtout le reflet dans le miroir ! Très précis !!!!
À bientôt
Je t’embrasse
Merci Jacques! ton commentaire me fait plaisir 🙂 bises
Merci Charlotte pour cette formidable proposition. Pour moi l’œuvre qui évoque le confinement est celle d’Edwar Hopper. Comme souvent dans ses tableaux la sensation d’isolement est produite par et chez le regardeur. Je suis dans le tableau à la place du personnage et en même temps à l’extérieur. Cette solitude m’habite et me convient et je m’y complets. Il suffirait de fermer les yeux et de les ouvrir sur la fenêtre de Matisse et le sentiment serait tout autre. Le Soleil, la mer, le frémissement de l’air nous offrent une respiration délicieuse. Il fait beau, il fait chaud et nous pouvons attendre à l’ombre, près de la fenêtre que le soir tombe, que la vie se calme, pour envisager une petite promenade qui sera très agréable.
En cette période de quarantaine il me semblerait formidable d’entrer dans la maison de Samuel Van Hoogstraten. Elle est si grande, si variée, si remplie de mobilier, de livres, d’accessoires qu’il faudrait bien du temps pour en faire le tour et jamais je ne pourrais m’y ennuyer, il y a tant à faire.
Mais peut être le tableau qui comble tous les plaisirs pour un enfermement volontaire, c’est celui du Caravage. Il nous donne les fruits, les fleurs, la musique et l’amour tout ce qui convient à un moment de réclusion.
Merci encore Charlotte et a bientôt
Merci Josiane pour votre joli commentaire 🙂 Prenez soin de vous!
J’hésite entre Matisse et Hopper.j’aime aussi le Friedrich.
Merci pour ce joli choix
Excellente initiative très Chère Charlotte, A très vite
Caroline Tourneville
Ravie que cela vous ait plu, chère Caroline 🙂
Merci infiniment Charlotte pour ce magnifique catalogue livré à domicile. Avec vos commentaires fins et argumentés, des chefs d’oeuvre entrent ainsi dans nos lieux de confinement. Quel appel d’air frais ! Pour ma part je suis un inconditionnel d’Edward Hopper et une fois de plus je resterai longtemps devant cette femme à sa fenêtre à me demander ce qu’elle regarde, ce qu’elle pense, ce qu’elle attend … sans jamais avoir de réponse. Elle gardera son mystère, tant mieux.
A bientôt j’espère.
Merci Richard! je suis très heureuse de vous avoir apporté une bouffée d’air frais dans le confinement 🙂
Merci Charlotte pour ce merveilleux catalogue. J’espère que vous allez bien dans cette drôle de période. Toutes ces oeuvres sont magnifiques, chacune à leur façon. C’est bien difficile d’en choisir une. Pour ma part, je me sens proche de fa fenêtre ouverte de Matisse. On a tellement besoin de voir quelque chose d’ouvert en ce moment. Bien à vous.
Merci infiniment pour cette grande bouffée de fraicheur, un moment de sérénité en cette période confinée. ce catalogue est un grand plaisir ! En espérant vous retrouver bientôt.
Portez-vous bien.
merci Charlotte
je les choisis tous sauf le dernier
vos commentaires sont formidables
amicalement
Colette Bigio
Merci beaucoup, Charlotte, d’avoir choisi avec délicatesse ces oeuvres qui viennent embellir nos journées confinées. J’ai pour ma part une prédilection pour la liseuse de Fragonard, les couleurs, le rendu des tissus, et l’expression totalement absorbée de la lectrice. Peu lui importe la marche du monde, elle s’offre un moment entre parenthèses. Je vais aller me plonger dans un bouquin.
Lorsque tout sera remis à l’endroit, que vous vous serez mariée et planifirez votre voyage de noces à d’autres dates, que notre groupe (que je salue au passage) se retrouvera dans les musées, guidé par vous, alors nous mesurerons mieux que le moment est précieux..
Je vous embrasse,
Catherine
Bonjour, et merci de votre choix, qui balaie l’histoire de la peinture, un tableau par siècle à peu près…
J.ai beaucoup aimé « Mariana » dans une pose si naturelle, en contraste avec le raffinement du décor…cette toile peut être mise en relation avec celle de Van Eyck, où les personnages ont une attitude beaucoup plus figée et compassée…
La toile représentant un intérieur hollandais est intéressante de ce qu’elle révèle de mode vie puritain de la société d’alors. Et on se laisse dériver en pensée chez les propriétaires, à travers le temps, on imagine les bruits diffus qui peuplent la maison…
Merci de vos choix !
Merci Charlotte pour votre sélection et le commentaire toujours passionnant, parce- que très documenté et très bien écrit, qui l’accompagne. Toutes les oeuvres m’ont intéressée. S’il faut faire un choix, c’est Matisse que je préfère. Dans ce contexte de confinement, c’est l’oeuvre qui laisse le souvenir le plus joyeux et positif. Par la Fenêtre Ouverte, la chaleur, les bruits, et les couleurs de l’été entrent dans la maison et nous envahissent.
Merci Charlotte pour ces belles vues artistiques du confinement ,grâce à l’art vous nous aidé à mieux vivre le confinement
Denise
Merci Charlotte de continuer à cultiver notre jardin.
Alors que toutes les informations tournent autour du covid19(et pour cause) toutes ces photos d’oeuvres d’art et leurs commentaires apportent de la fraîcheur et un moment de détente
Pour le choix j ‘opterais pour le joueur de luth
Amicalement
Un très bon thème, un beau choix d’oeuvres et des commentaires toujours pertinents. Merci beaucoup Charlotte.
Ca m’a amusée de voir le 1er tableau, celui des Epoux Arnolfini car j’ai écouté il y a quelques jours en podcast – dans l’émission « Les regardeurs » sur France Culture – une interview de Jean-Philippe Postel qui a écrit un essai sur ce tableau et ses énigmes.
J’ai été particulièrement attirée et touchée par les trois peintures de femmes à leur fenêtre comportant chacune ses mystères. Et intriguée aussi par La Liseuse de Fragonard. Pourquoi donc la représenter de profil alors qu’initialement elle était peinte de face ?
Merci jolie fille ..un coup d’oeil aussi à Hammershoi et pourquoi pas Morandi qui peignait sa vaisselle !! Michèle
En ce dernier jour du confinement je reviens sur cette sélection ils représentent tous un enfermement et des interprétations multiples c’est bien ce que nous aura permis cette période si particulière (pour ceux qui n’auront pas souffert de problèmes de santé) je n’arrive pas à me décider
Merci Charlotte pour toutes vos initiatives pour nous faire oublier un moment cette période compliquée.
Je trouve que celle qui l’illustre le mieux est celle d’hopper qui sait si bien traduire une ambiance mélancolique où la relation humaine est presque inexistante.
Marie-Claude
excellent travail et voyage …..intérieur !!! J’adore !!!